Les patients atteints de cancer en Australie, au Canada et en Suède ont de meilleures chances de survie à cinq ans que les Danois ou les Britanniques, selon une étude publiée mercredi par la revue médicale "Lancet".
Les chercheurs ont examiné les dossiers de 2,4 millions de patients en Australie, au Canada, au Danemark, en Norvège, en Suède et au Royaume-Uni entre 1995 et 2007. Ils se sont concentrés sur les patients atteints de cancer du sein, du poumon, du colon, du rectum et des ovaires.
Les scientifiques ont découvert que chaque année, le taux de mortalité était beaucoup plus élevé au Royaume-Uni qu'en Suède, avec une différence de 11.400 décès supplémentaires.
Les taux de survie progressent dans tous les pays, mais est le plus élevé en Australie, au Canada et en Suède. Le Danemark et le Royaume-Uni ont les taux les moins élevés.
Pour le cancer du sein, par exemple, environ 82% des patientes britanniques et danoises sont toujours vivantes cinq ans après le diagnostic. Ce chiffre est d'environ 90% en Australie et en Suède.
Selon Sir Michael Richards, des services de santé anglais, et ses co-auteurs, cette différence pourrait être liée à un retard dans le diagnostic et la prise en charge des patients en Grande-Bretagne et au Danemark.
De précédentes études menées au Royaume-Uni ont montré que les femmes atteintes de cancer du sein subissaient moins d'interventions chirurgicales et de rayons que dans d'autres pays européens.
"Nous avons encore beaucoup à faire", a commenté dans un communiqué Sara Hiom, chargée de communication chez Cancer Research U.K. "Il est vital de continuer à se concentrer sur la précocité du diagnostic et l'amélioration d'un accès équitable aux traitements". AP
Source : Associated Press (AP)