Vivre tranquillement sans avoir à travailler... Voilà qui donne envie! Mais attention, une enquête récente montre que ceux qui ont fait de ce rêve une réalité souffrent d'une importante détérioration de leurs capacités cognitives.
L'une des plus grandes revendications des sociétés modernes est la garantie qu'on donne aux personnes d'un certain âge de pouvoir bénéficier d'un niveau de revenus raisonnable sans avoir besoin de travailler. Ainsi, ce qui pour certains est un rêve, est considéré par d'autres comme un droit garanti par la loi.
L'âge de la retraite a évolué dans le temps
Dans ce sens, les pays occidentaux les plus riches ont connu une véritable révolution. Depuis plus d'un siècle, aux Etats-Unis et en Europe, la présence des hommes de plus de 65 ans sur le marché du travail diminue. Aux Etats-Unis, à la fin des années 1800, 75% de la population masculine de plus de 65 ans continuait de travailler. En 1990, ils n'étaient plus que 16%. Ces tendances sont les mêmes en Europe.
Autre dynamique qui s'est généralisée récemment: la pression visant à abaisser toujours plus l'âge de la retraite. En Grèce - pays qui, comme chacun sait, connaît de graves difficultés économiques -, l'âge de la retraite est de 61 ans. En Allemagne, il est de 67 ans. C'est ce qui explique en partie la réticence des Allemands à financer par leurs impôts le sauvetage financier de la Grèce.
La crise financière mondiale nous oblige à modifier ces tendances. Pour beaucoup de pays, cela devient économiquement ingérable de ne pas relever l'âge de la retraite (comme en Grèce). La surprise, toutefois, est qu'un des effets non anticipés de ces décisions inévitables est l'amélioration des capacités cognitives des plus de 60 ans!
A ne pas travailler, le cerveau faiblit
C'est l'une des conclusions qui se dégagent de l'enquête de Susan Rohwedder, qui travaille pour la société RAND, et Robert Willis, chercheur à l'Université du Michigan, publiée récemment dans le Journal of Economic Literature. Ces de...
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