Contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'annonce d'un cancer n'est pas toujours suivie d'un effondrement psychologique.
C'est une bonne nouvelle : cancer et dépression ne vont pas systématiquement de pair. C'est la principale conclusion d'une méta-analyse - regroupant 94 études indépendantes et portant sur plus de 14.000 patients - publiée mercredi dernier en ligne par The Lancet Oncology. Elle montre que les dépressions consécutives à l'annonce du diagnostic de cancer et au traitement de cette maladie sont moins fréquentes que ce qu'imaginaient les équipes soignantes.
Selon Alex Mitchell et son équipe, 14,3 % des cancéreux souffrent d'une forme majeure de dépression et 9,6 % d'une forme légère. Quant aux troubles de l'humeur, ils se manifestent chez un tiers des patients. Ces résultats n'étonnent guère le Pr Fabien Calvo, cancérologue et directeur général adjoint de l'institut national du cancer (INCa). "Mais ils ont le mérite de préciser les choses alors que l'évaluation de la dépression est trop souvent faite à la louche par les cancérologues ou les soignants qui utilisent des grilles simples. Cette fois, des psychiatres et des psychologues se sont donné les moyens de bien différencier les dépressions vraies des troubles de l'humeur et de l'anxiété, assez naturels lors de l'annonce du diagnostic."
Un phénonomène peu étudié en France
Chez les personnes atteintes d'un cancer, le fait de souffrir en plus de dépression peut avoir des conséquences négatives sur l'observance du traitement, et donc les chances de guérison ou au moins de rémission. "C'est un paramètre important à identifier, en adaptant les critères de dépistage pour se focaliser sur des critères plus spécifiques de la situation, comme la détresse, les activités de la vie quotidienne, la qualité de vie, les besoins non respectés et les désirs d'aide", précisent les auteurs de ce travail....
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