Sécheresse : la France déjà "en situation de crise"
Un ciel bleu impavide, à peine terni par quelques nuages en ce mois de mai aux allures de mois de juillet... et voilà le spectre de 1976, avec son très impopulaire "impôt sécheresse", qui fait sa réapparition. Une telle mesure n'est pas encore à l'ordre du jour ; mais l'heure est déjà aux mesures d'urgence. Ce lundi, un "comité sécheresse" s'est réuni, à la demande de la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, afin de faire le point. "On est d'ores et déjà en situation de crise et de gestion de crise", a reconnu "NKM" au cours d'un point de presse à l'issue de cette réunion. "Tous les indicateurs sont à l'orange ou au rouge, on est dans une situation de mois de juillet en ce qui concerne tous les indicateurs : nappes, débit et fonte des neiges", a-t-elle précisé.
Sécheresse : les agriculteurs inquiets pour leur avenir - 2min 58s
Vingt-huit départements, soit plus du quart de la métropole, sont concernés par des mesures restreignant certains usages de l'eau, principalement dans l'ouest. Lors du dernier point hebdomadaire diffusé vendredi par le ministère de l'Ecologie, ils étaient deux de moins... En outre, a précisé lundi la ministre de l'Ecologie, "trois autres nous ont annoncé qu'ils le feraient à court terme". Par ailleurs, 68% des nappes phréatiques présentent des niveaux inférieurs à la normale, a indiqué le Bureau de recherches géologiques et minières.
Le point noir : la région Poitou-Charentes
La région la plus touchée est toujours Poitou-Charentes, dont les quatre départements, où sont mises en oeuvres les mesures les plus fortes, ainsi que toute une zone allant de la Loire-Atlantique au Gers. Les mesures les plus fortes supposent en général une baisse d'au moins 50% des prélèvements, notamment agricoles et des réductions, voire des interdictions, d'arrosage des espaces verts ou de remplissage des piscines.
Des mesures sont également prises dans le nord de la France (Somme, Oise, Eure), en Ile-de-France (Essonne, Val-de-Marne, Seine-et-Marne), dans le Centre (Indre, Cher, Nièvre), dans la région lyonnaise (Rhône, Isère, Ardèche) et dans l'Est (Jura, Doubs, Territoire de Belfort).
Mais le problème s'étend bien au-delà des frontières françaises. Toute l'Europe du nord est touchée par une sécheresse inhabituelle en ce printemps. La situation pourrait durer encore "quelques semaines, ou même quelques mois" en raison d'un "front de hautes pressions atmosphériques très persistant", avait annoncé début mai l'Organisation mondiale de la météorologie.
Pédophilie: le Vatican exige que les suspects soient déférés
Le Vatican a ordonné lundi aux évêques de déférer à la justice les membres du clergé suspectés de pédophilie et de les empêcher d'exercer un ministère dangereux pour les mineurs, après les scandales qui ont ébranlé l'Eglise catholique.
Dans une lettre circulaire, le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal William Levada, souligne la nécessité de "procédures claires et coordonnées" à appliquer contre "l'abus sexuel de mineurs" et demande aux évêques de les "compléter" d'ici un an. "L'obligation de donner une réponse adéquate aux cas éventuels d'abus sexuel commis à l'égard de mineurs par des clercs dans son diocèse, figure parmi les responsabilités importantes de l'évêque diocésain", insiste le cardinal, qui donne donc à l'évêque un rôle central dans la lutte contre la pédophilie.
Des directives attendues avant fin mai
Il rappelle que le pape Benoît XVI avait déjà promulgué en mai 2010, au paroxysme du scandale, une instruction concernant la pédophilie au sein du clergé. Les évêques ont jusqu'à "la fin du mois de mai 2012" pour faire parvenir à la Congrégation "des directives complétées", demande l'auteur de la "lettre circulaire".
Un des points majeurs évoqué par le cardinal Levada est d'exiger que les membres du clergé suspects de pédophilie soient déférés aux autorités civiles compétentes, en "suivant toujours les prescriptions des lois civiles". La lettre circulaire "exclut un retour du clerc au ministère public, si ce ministère présente un danger pour les mineurs ou un scandale pour la communauté".
Source: http://lci.tf1.fr/