Isak Katali, le ministre des Mines et de l'Energie de la Namibie, a annoncé hier que les réserves de pétrole au large du pays avaient été estimées à environ 11,2 milliards de barils répartis sur 3 zones.
Alors que l'extraction d'une partie de ces ressources devrait débuter en 2015, elles pourraient bien à terme faire de l'ombre à l'Angola, pays limitrophe (nord) dont les gisements sont connus à 13 milliards de barils.
Tout d'abord, la compagnie Enigma Oil & Gas**, a identifié onze gisements potentiels au large de la côte sud du pays, dans l'Atlantique. Le ministre a précisé devant le Parlement que le plus important ('Nimrod'), était situé à 350 mètres de profondeur, avec des réserves évaluées à plus de 4 milliards de barils. Détail important : Enigma prévoit d'extraire du pétrole, plutôt que du gaz, et la production pourrait débuter dans quatre ans.
Ensuite, une autre société - HRT Oil & Gas Ltd - n'a pas hésité à consacrer un budget de 300 millions de dollars à des fins de prospection au large de la Namibie. Cette dernière a ainsi certifié l'existence de réserves de 5,2 milliards de barils, et s'est dit prête à forer dès 2012, trois ou quatre puits.
Enfin, selon la compagnie Arcadia Expro Namibia associée avec le britannique Tower Resources, un autre endroit située cette fois au centre du pays (Delta), renfermerait plus de 2 milliards de barils.
"Au global, dans les 18 mois, 6 à 8 forages devraient être réalisés au large de la Namibie", s'est félicité le ministre.
** Enigma est une filiale du britannique Chariot Oil & Gas, Enigma qui partage 50% des droits d'exploitation de la zone méridionale, avec le brésilien Petrobras.
PS : Au rythme de 90 millions de barils consommés par jours (à peu près le nombre actuel), les réserves estimées de la Namibie pourrait satisfaire 125 jours de demande mondiale.