Espionné par une webcam, un étudiant homosexuel se suicide
Le drame faisait jeudi la Une de la presse new-yorkaise, qui rappelait les statistiques : 40% des adolescents américains se disent harcelés d'une manière ou d'une autre sur internet. Tyler était violoniste, il avait 18 ans et venait d'entrer à l'université de Rutgers, dans le New Jersey, non loin de New York. Cet étudiant homosexuel s'est suicidé à New York alors qu'une vidéo filmée dans sa chambre avec une webcam venait d'être postée sur internet.
Tout a commencé par un "tweet" le 19 septembre, dans lequel un étudiant lançait ce message publié dans la presse : "mon co-locataire m'a demandé la chambre jusqu'à minuit. J'ai allumé la webcam et suis allé chez Molly. C'est là que je l'ai vu en train de peloter un autre mec." En l'actionnant à distance depuis un autre ordinateur, les deux jeunes gens ont alors récupéré la vidéo et l'ont postée sur le site iChat. Le nombre de personnes ayant vu l'enregistrement n'est pas connu. Trois jours après, l'étudiant espionné, un violoniste âgé de 18 ans qui venait d'entrer à l'université, a laissé un dernier message sur sa page Facebook : "je vais sauter du pont gw, désolé". Il est allé ensuite se jeter dans l'Hudson depuis le pont George Washington, qui relie New York au New Jersey.
Deux camarades sont inculpés.
Les parents du jeune homme ont publié un communiqué mercredi, confirmant le décès de leur fils. "Tyler était un garçon merveilleux, un musicien de talent", écrivent-ils. Des pages à sa mémoire ont été ouvertes sur Facebook. La communauté homosexuelle a, de son côté, dénoncé le harcèlement subi par le jeune homme. L'association de défense des droits des homosexuels "Garden State Equality", a ainsi condamné ce qu'elle considère comme un crime. "Nous sommes écoeurés par le fait que des individus (...) puissent considérer la destruction d'une vie comme un sport", a indiqué son président dans un communiqué, tandis que des commentaires sur les réseaux sociaux appelaient au respect des individus.
L'Université Rutgers a ouvert une enquête et deux camarades ont été écroués et inculpés de "violation de la vie privée". Les deux suspects, âgés de 18 ans tous deux, encourent jusqu'à 5 ans de prison s'ils sont reconnus coupables.
Le fichage biométrique a débuté, les Roms visés
Les empreintes digitales des étrangers bénéficiant d'une aide au retour seront obligatoires. Les Roms sont particulièrement visés.
Le fichier Oscar (Outil simplifié de contrôle des aides au retour) comporte désormais des empreintes digitales. Ce fichier recense tous les immigrés touchant volontairement des primes d’aide au retour. Pour le rendre plus efficace, les personnes concernées de plus de 12 ans, qui remplissent une fiche de renseignement, se verront aussi scannés les dix doigts.
Le fichier Oscar a été créé en 2009. Les Roms, notamment, sont soupçonnés par les autorités françaises d'effectuer des aller-retour vers la France pour bénéficier plusieurs fois, sous une fausse identité, de l'aide au retour humanitaire. Avec les empreintes digitales, cette démarche sera désormais impossible.
Le système a démarré il y a déjà quelques jours, comme à Lille ou à Cergy-Pontoise. Le dispositif sera étendu à toute la France le 15 octobre. Seuls les agents de l’office de l’immigration et de l’intégration y ont accès, pour attribuer les aides au retour. Personne ne peut le consulter, pour par exemple vérifier une identité.
Ce fichage biométrique reste néanmoins vivement critiqué les associations. Oscar est d’ailleurs visé par un recours devant le Conseil d'Etat de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), du Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti) et d'Imaginons un réseau Internet solidaire (Iris).
En 2009, 15.236 aides au retour ont été délivrées. A raison de 300 euros par adulte et 100 euros par enfant, cette démarche a coûté 9 millions d’euros à l’Etat. (Source Europe1)
sources: http://info.sfr.fr/