Le gouvernement a annoncé jeudi une remise à plat du soutien public à l'énergie solaire afin d'en limiter le coût pour les consommateurs d'électricité et de réduire la dépendance de la France vis-à-vis des importations de panneaux solaires chinois.
Face à l'emballement de la filière photovoltaïque, les pouvoirs publics ont décidé de passer à la vitesse supérieure, en annonçant une concertation avec les industriels accompagnée d'un moratoire sur les nouveaux projets.
A l'issue d'une réunion avec 7 ministres, le chef du gouvernement François Fillon a reconnu que l'essor du photovoltaïque, «nettement plus rapide que prévu», avait «un coût pour la collectivité et pour le consommateur final d'électricité».
Depuis 2008, la puissance du parc de panneaux solaires français a en effet été multipliée par dix et devrait atteindre 850 mégawatts (MW) à la fin de l'année.
Avec comme conséquence une hausse pour tous les consommateurs français de la CSPE, la taxe sur l'électricité qui permet de financer le développement des énergies renouvelables. Cela se traduira dès janvier par une hausse de 3% de la facture.
Eviter la bulle spéculative
«Il convient donc de définir un nouvel équilibre pour mettre fin à la création d'une véritable bulle spéculative», a ajouté Fillon.
Qualifiant de «très favorable aux producteurs» le tarif d'achat par EDF de l'électricité photovoltaïque, le Premier ministre a laissé entendre qu'une nouvelle baisse était à l'étude.
Actuellement, EDF a en effet l'obligation d'acheter l'électricité produite par des panneaux solaires à un prix plus de dix fois supérieur au prix auquel il vend l'électricité aux particuliers.
Une concertation va donc être lancée avec les professionnels du secteur afin de mettre en place un nouveau système d'aide «d'ici mars 2011».
Dans l'intervalle, Matignon a décidé d'un moratoire sur les nouveau...
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