L'énergie nucléaire permet de transformer des matières comme l'uranium en une électricité intéressante sur le plan économique. Les réserves de l'uranium s'élève à 140 années de production actuelles (en comptant seulement les réserves prouvées). Mais les évènements récents font remonter à la source le problème majeur de cette énergie, sa dangerosité. La France a construit un très grand parc constitué de 59 réacteurs (d'une puissance totale de 63 GW (63 000 MW)) et l'énergie représente en 2010 74,1 % de la production d'électricité. En terme de quantité la France se poste au 2 eme rang mondial après les États-Unis et leurs 101 GW, mais en ce qui concerne la part de cette énergie dans la production électrique, les français sont les premiers mondiaux (la proportion des États-Unis s'élevant "seulement" à 20 %) : une place dont on se serait volontiers passée. Dans l'électricité mondiale, le nucléaire représente 14 %.
La politique française mise depuis longtemps sur cette énergie et espère décroché de nombreux contrats, ce qu'elle a fait. Et la nouvelle génération de centrale nucléaire appelée EPR ne fait que confirmer cette optique d'élargissement de cette gamme d'énergie. Vanté comme sur et résistant à la chute d'un avion de chasse, cette centrale permettrait une sûreté inégalée mais plusieurs problèmes majeurs se posent. Le "risque zéro" n'existant pas, sommes-nous totalement à l'abri d'un nouveau Tchernobyl ? Et si un incident venait à se produire serions-nous en mesure de le contrôler ? D'une autre part, cette énergie ce révèle-t-elle économique quand on sait les dépassements occasionnés lors de la construction française à Flamanville.
La facilité du nucléaire civil à se transformer en nucléaire naval inquiète également. Des armes nucléaires sont notamment suspectées en Corée du Nord.
Mais aujourd'hui très médiatique au vue dès récents évènements, cette énergie tend à reculée dans les bons esprits et se trouve une place moins grande dans les prospectives d'avenir. Il réussit malgré tout à percé en France grâce au lobbyisme (un groupe qui met la pression) engagé par EDF. Cette monopole française met toutes ses forces pour garder cette énergie qui offre de nombreux emplois et des bénéfices considérables. Elle opère une certaine pression sur le gouvernement pour en obtenir une aide.
Au regard des surcouts occasionnés lors des nombreuses constructions actuelles d'EPR, mais également sur le démantèlement à venir dont on ne connait pas encore le cout réel et de la dangerosité de plus en plus menaçante, les français se montrent plus réticents quant à un nouveau plan nucléaire. Les écologistes montent le ton et veulent un bannissement de cette énergie sur une durée de 20 à 30 ans. Cette controverse sera cruciale lors de l'élection présidentielle de 2012 où elle sera forcément abordée par les candidats. En attendant, les débats continuent... dans une ambiance électrique.