Médicaments : à partir de lundi, il faudra payer plus
La baisse de 35% à 30% du taux de remboursement par l'assurance maladie des médicaments à vignette bleue entre en vigueur lundi 2 mai, en application d'une mesure annoncée il y a plusieurs mois. Il s'agit de mesures d'économies pour l'assurance maladie qui avaient été dévoilées à l'automne dernier par le gouvernement lors de la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2011.
Plus d'un millier de médicaments sont concernés, si l'on tient compte des différents dosages et des versions génériques, dont par exemple les antalgiques Advil ou Spasfon, le Ketum (tendinites superficielles) ou encore l'anti-inflammatoire Voltarene. Leur liste complète avait été publiée dans le Journal officiel du 6 avril 2011. Il s'agit de médicaments qui se distinguent par une vignette bleue sur leur emballage, et dont l'intérêt thérapeutique est jugé "modéré" par la Haute autorité de santé.
Les autres taux de remboursement existants restent fixés à 100%, 65% et 15%, décroissant en fonction de l'intérêt thérapeutique (qualifié de "service médical rendu") des médicaments, évalué par cet organisme public indépendant. Une baisse du taux de remboursement des dispositifs médicaux, de 65% à 60%, doit également entrer en vigueur le 2 mai, comme prévu dans un arrêté ministériel du 18 mars 2011, publié dans le Journal officiel du 25 mars.
Le directeur technique de la FFF suspendu de ses fonctions
Ca tangue au sommet du football français. François Blaquart, directeur technique national de la Fédération française de football (FFF), a été suspendu samedi de ses fonctions, annonce le ministère des Sports. Le directeur technique se trouve au coeur de l'affaire des quotas ethniques qu'aurait envisagés la FFF, selon des informations diffusée par le site Mediapart.
Dans un communiqué, le ministère des Sports précise : "Chantal Jouanno, ministre des Sports et Fernand Duchaussoy, président de la Fédération française du football (FFF), ont décidé d'un commun accord que soient suspendues, avec effet immédiat, les fonctions de Directeur technique national (DTN) de M. François Blaquart, ceci dans l'attente des conclusions des enquêtes menées par la FFF (dirigée par M. Patrick Braouezec, président de la Fondation du Football) et par l'IGJS (Inspection générale de la jeunesse et des sports), qui rendront leurs conclusions sous huit jours". "La FFF réaffirme (...) qu'aucune de ses instances dirigeantes élues n'a validé, ni même envisagé une politique de quotas au recrutement de ses centres de formation", conclut le communiqué.
"Discriminatoire"
Cette suspension intervient après la révélation samedi, par le site Mediapart, d'un dialogue entre les plus hauts cadres techniques de la FFF, dont le sélectionneur Laurent Blanc et le DTN François Blaquart, visant à limiter le nombre de joueurs à la double nationalité dans les centres de formation, lors d'une réunion en novembre 2010. François Blaquart n'a pas tardé à régair samedi, déclarant notamment qu'il jugeait sa mise à pied "injuste", dans un entretien à RTL. Par ailleurs, selon lui, l'idée d'instaurer un quota de joueurs binationaux dans les structures de formation fédérale a été "abandonnée". "Nous avons abandonné cette idée de pourcentage, mais nous avons demandé d'être vigilants sur la motivation des joueurs", a avancé M. Blaquart. "On a 45% de joueurs dans les sélections qui ont la possibilité de nous quitter, on pense que c'est beaucoup, a-t-il expliqué. On veut essayer de le réduire. C'est un problème dans la gestion de l'effectif. Quand on voit sur une génération entre 10 et 30% de joueurs de 18 à 21 ans nous quitter, c'est un problème". "On a envisagé de limiter cette situation pour ne pas nous mettre en danger, mais à partir du moment où ce n'est pas une bonne solution, on l'a éliminée, a-t-il ajouté. On va travailler sur l'accompagnement relationnel pour évaluer la motivation des joueurs à jouer pour l'équipe de France et les accompagner éventuellement pour faire leur choix". Toutefois, François Blaquart reconnaît la véracité des propos rapportés par Mediapart : "Tous les mots rapportés restent vrais. Certains mots peuvent choquer, il y a eu des maladresses, mais c'était dans une discussion interne et passionnée. A partir de là, il n'y a rien de nocif".
Mediapart, qui avait écrit jeudi que "pour les plus hautes instances du football français, l'affaire est entendue: il y a trop de Noirs, trop d'Arabes et pas assez de Blancs sur les terrains", reproduit samedi un extrait de la discussion tenue le 8 novembre 2010, avec des coupes:
Laurent Blanc: "Qu'est-ce qu'il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les Blacks (...) Je crois qu'il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d'autres critères, modifiés avec notre propre culture (...) Les Espagnols, ils m'ont dit: 'Nous, on n'a pas de problème. Nous, des Blacks, on n'en a pas'."
Erick Mombaerts (sélectionneur de l'équipe de France Espoirs): "Est-ce qu'on s'attelle au problème et on limite l'entrée du nombre de gamins qui peuvent changer de nationalité ?"
Laurent Blanc: "Moi j'y suis tout à fait favorable".
François Blaquart (directeur technique national): "On peut s'organiser, en non-dit, sur une espèce de quota. Mais il ne faut pas que ce soit dit".
Erick Mombaerts: "Donc il faut 30% ? (...) Il y a bien des clubs comme Lyon qui le font dans leur centre de formation".
Francis Smerecki (sélectionneur de l'équipe de France des moins de 20 ans): "Je dis: première chose, c'est discriminatoire".
Interrogé sur les binationaux vendredi lors d'une conférence de presse, Laurent Blanc avait déclaré: "C'est un problème. En parler, c'est interdit ? C'est le rôle de la DTN et cela ne me paraît pas incohérent qu'elle ait un projet. Si elle n'en avait pas, on le lui reprocherait. Quand un joueur a porté les couleurs des U16, U17, U18, U19, U20, U21 et Espoirs, il appartient à la France, il a défendu les couleurs de la France et cela me dérange de le voir partir dans une autre sélection après 23 ans".
Source: http://lci.tf1.fr/