Chez EDF, cadres et techniciens s'insurgent contre une note interne, dévoilée par «Le Parisien - Aujourd'hui en France», qui prévoit d'accroître le rythme de travail. Au risque de nuire à leur vigilance.
Pour de nombreux salariés d'EDF, c'est la sécurité des centrales nucléaires qui est en jeu. Ces derniers s'inquiètent d'une note interne rendue publique ce samedi par Le Parisien Aujourd'hui en France , qui prévoit d'accroître la durée maximale de travail dans les centrales nucléaires lors des «arrêts de tranche», ces moments durant lesquelles les réacteurs sont arrêtés, notamment pour maintenance.
Lors de ces périodes peu rentables, EDF souhaiterait en effet pouvoir redémarrer au plus vite les réacteurs en faisant travailler davantage ses salariés. Le courrier daté du 10 mai dernier et adressé par le directeur adjoint de la production nucléaire d'EDF, Philippe Druelle, à chaque directeur de centrale, prévoit ainsi de «demander des dérogations aux durées maximales de travail auprès des inspecteurs du travail» ou de la Direction régionale du travail. Une mesure qu'EDF souhaiterait appliquer «d'ici l'été 211».
Le projet suscite l'ire des syndicats et l'inquiétude des salariés. «EDF s'organise pour légaliser des dérives horaires inacceptables et dangereuses pour les salariés et donc la sûreté nucléaire», a estimé la CGT. «EDF veut passer en force et avoir la main sur le temps de travail de ses cadres, y compris les week-ends et les jours fériés, en créant une zone de non-droit, en dehors de toute législation sur l'organisation du travail», a renchéri dans le quotidien Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche à l‘Inserm.
Baisse de vigilance Alors que ces périodes d'arrêts de tranche, qui durent généralement de un à trois mois, se traduisent d'ores et déjà par un accroissement du rythme de travail pouvant aller du simple au double, avec des astreinte de nuit et de week-end, les salariés s'inquiètent des conséquences d'un tel changement su...
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