Crise, crise, crise... Tout le monde n'a plus que ce mot à la bouche ! Et si l'on remarque aisément que tel ou tel produit que l'on est habitué à consommer nous coûte plus cher, que nos emplois soient toujours plus précaires, il s'avère que ces crises sont totales, qu'elles touchent à tous les pans de nos vies et de nos sociétés, sport compris. Notre article de ce jour est donc consacré aux effets de cette énième crise financière sur le cyclisme.
Des dissolutions d'équipes
En plus des courses qui, de part leur logistique toujours plus poussée et leur manque d'argent, disparaissent, les équipes souffrent également de cette crise financière. Ainsi, certaines équipes se retrouvent sur le carreau, parfois même sans que l'on s'y attende : c'est le cas de la Cervélo Test Team dont le retrait vient seulement d'être annoncé. Il y a peut-être là également un manque de communication entre sponsors et dirigeants de l'équipe qui se retrouvent souvent détachés. Le but de l'entreprise est d'acquérir une visibilité, de se faire de la publicité, avec que le groupement sportif cherche simplement l'argent pour pourvoir aux salaires de ses coureurs et de l'encadrement etc. tout en obéissant aux demandes du sponsor, mais c'est ici que s'arrête son rôle au niveau économique. Ainsi, la formation n'a pas la possibilité d'avoir une réelle visée à long terme, tout dépend de la santé économique et financière de l'entreprise qui la sponsorise. Toute chute de la valeur de ladite entreprise où toute crise financière ayant immédiatement un impact néfaste, tout cela ne prévenant pas. C'est d'une telle manière que les coureurs de la Cervélo Test Team se sont retrouvés, du jour au lendemain, sans équipe pour la saison prochaine. Ils n'auront appris que l'entreprise canadienne ne reconduira pas son sponsoring que peu de temps avant l'annonce officielle surprise. Le marché a la mainmise sur les activités (sportives) professionnelles, nous nous retrouvons face à la réalité suivante : c'est l'économie qui dicte sa loi au sport.
Des difficultés à trouver des sponsors
Suivant la même logique, et malgré de bons résultats et donc une visibilité qui semblerait intéressante pour un publiciste, certaines équipes connaissent des difficultés à trouver de nouveaux sponsors ou à renforcer leurs partenariats. C'est notamment le cas de la future Movistar, jusqu'ici Caisse d'Epargne, dont le nom ne sera sorti qu'après d'âpres négociations. Et, malgré ces discussions nombreuses et probablement intenses, Unzue n'aura pas réussi à obtenir un financement à la hauteur de ce qu'il espérait et qu'il avait pu avoir par le passé, la crise étant passé par là, il devra se contenter de moins. Il en est de même pour la Team Milram, dernière équipe allemande du Pro Tour qui quant à elle ne peut pas se targuer de résultats fabuleux en cette saison. Aucune annonce n'ayant été faite, l'on s'attendait à un arrêt pur et simple de la structure, énième stop dans un pays où le cyclisme professionnel n'a plus la côte qu'il a pu avoir par le passé même si la pratique amateur/du dimanche y est très importante. Ce ne sera finalement pas le cas puisque l'on a récemment appris que Velocity devrait se charger de reprendre cette équipe. Cependant, les informations entourant cette nouvelle s'approchent du néant. Dans quelles conditions ce contrat a été signé ? Comment se sont déroulées nes négociations ? La licence Pro Tour pourra-t'elle être assurée ? Tant de questions auxquelles l'on ne peut pas répondre. Les crises financières s'enchaînant et cette même situation financière ne s'annonçant pas meilleure dans le futur, l'on pourrait en arriver à se demander si le salut du cyclisme ne viendrait pas d'un retour dans le passé, vers l'amateurisme ou moins radicalement, vers moins de gigantisme.
Des annulations de courses répétées
Depuis plusieurs années, beaucoup de courses plus ou moins importantes ont dû être annulées faute de budget et de sponsors. Parmi elles, on retrouve les réputées Grand Prix de Zurich - réapparu depuis au niveau amateur - et Tour d'Allemagne notamment. Mais dans l'ensemble, les plus grandes courses, de part leur diffusion à la télévision sont épargnées. Au niveau Continentaux et amateurs, par contre, c'est un véritable carnage. Le Mémorial Marco Pantani, le Sachsen-Tour International, la Subida Urkiola, le Tour d'Irlande ou encore le Tour du Missouri font ainsi partie des courses qui n'ont pas pû avoir lieu cette année. Malheureusement, cela ne semble pas aller en s'arrangeant ces derniers mois, et d'autres courses devront encore être annulées l'an prochain. Il n'est en effet, à l'heure actuelle, en pleine crise, pas simple de trouver des sponsors. En contre-partie, certaines épreuves, telles les Grand Prix de Montréal et du Québec, font leur apparition chaque année, et permettent au cyclisme de continuer à vivre malgré que les temps soient difficiles. Le seul apport vient de la mondialisation du cyclisme avec de plus en plus d'intérêts des pays "exotiques" tel l'Oman. Mais dans la terre de la petite reine, en Europe de l'Ouest, les temps sont dures !
Au jour d'aujourd'hui la crise touche le cyclisme, de moins en moins de sponsors veulent s'engager ou mettre la main au portefeuille en conséquence. Moins d'apports financiers, c'est moins de grandes courses mais surtout moins de courses tout court ! De plus sali par son image au dopage le cyclisme subi la crise et il est grand temps que cela change avant que notre sport ne devienne ridicule...
Source : http://www.cyclismactu.net/
Sujet: La crise dans le cyclisme 
Mar 31 Aoû - 15:28