Le PlanetSolar au Guinness World Records

Alors que PlanetSolar vogue aux abords de Manille, l’équipe à terre a reçu le certificat du Guinness World Records, attestant que PlanetSolar est le bateau ayant réalisé "la plus rapide traversée de l’atlantique à l’énergie solaire", entre Las Palmas et St-Martin (dans les Caraïbes). A l’occasion de cet exploit inscrit sur le papier, où en est cette magnifique aventure en mer ?

Parti de Monaco le 27 septembre 2010, le catamaran PlanetSolar de 30 mètres sur 16 a traversé l'Atlantique jusqu'à Miami (Etats-Unis), puis rallié Cancun (Mexique) et Carthagène (Colombie) avant d'emprunter le canal de Panama en janvier. Il a depuis fait étape, avec ses 4 à 6 skippers, en Polynésie française, à Nouméa puis à Brisbane (Australie). L'occasion, pour lui, d'être inscrit au Guinness World Records. Pour quelle belle et bonne raison ? Il a été le bateau ayant réalisé "la plus rapide traversée de l’atlantique à l’énergie solaire", entre Las Palmas et St-Martin, (dans les Caraïbes). Il vogue désormais aux abords de Manille et sort actuellement de la mer de Sulu. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne passe pas inaperçu.

Une structure extrêmement durable

Couvert de 540 m2 de panneaux solaires à haut rendement, le Planet Solar n'utilise que l'énergie solaire pour avancer. Au total, ce sont 20,6 tonnes de fibres de carbone, 11,5 tonnes de nid d’abeille en sandwich et 23 tonnes de résine et durcisseurs qui ont été utilisées pour la création du bateau lui-même.

La structure en sandwich carbone de ce bateau futuriste à motorisation électrique est extrêmement durable et d’une légèreté incroyable. Mais l’attribut le plus passionnant de cet énorme bateau à double coque ne s’entrevoit que du ciel : des panneaux solaires de la société Solon AG de Berlin sont installés sur le pont. Un total de 825 modules, équipés de 38.000 cellules photovoltaïques individuelles sur une surface totale de 537 mètres carrés. Le grand plus de ce bateau ? être conçu pour continuer de naviguer pendant de longues périodes sans énergie fossile, même sans ensoleillement direct. Mais un tel bateau a un coûts : 12,5 millions d’euros environ.

Pourtant, rien n’arrête les aventuriers du futur. Surtout ceux qui veulent montrer que les rêves sont réalisables quand on y croit fort. «Nous voulons contribuer à faire progresser le développement des technologies énergétiques durables sur l’eau et dans d’autres applications mobiles » explique Immo Ströher, le propriétaire du bateau et entrepreneur du projet. Tandis que le concepteur visionnaire et skippeur du bateau, Raphael Domjan, avoue « vouloir prouver que c’est possible », tout en ajoutant «vouloir être les Phileas Fogg du XXIe siècle. Mais au-delà du rêve de Jules Verne, notre projet se veut résolument au service de l’humanité et de l’environnement, afin de dépasser les possibilités offertes par les énergies fossiles, dites conventionnelles.»

Au-delà du possible, le Planet solar est une merveilleuse réussite.

Au-delà du rêve et de l’émotion que suscite ce projet, PlanetSolar réunit une équipe internationale composée de physiciens, d’ingénieurs, de constructeurs navals et de différentes personnalités sensibles à l’importance des énergies renouvelables et à la protection de l’environnement. Il a l’ambition d’être un pas – symbolique – en direction d’un monde meilleur. « Lors de notre tour du monde, nous devrons gérer l’énergie que la nature mettra à notre disposition, explique Raphaël Domjan. Nous devrons constamment optimiser notre route et notre vitesse en fonction de l’ensoleillement et de la prévision météorologique à moyen terme. Un tel travail n’a encore jamais été réalisé. »

Avec ce projet, l’équipe de PlanetSolar entend d’une part démontrer que les technologies actuelles permettant d’améliorer l’efficacité énergétique sont fiables et performantes et, d’autre part, faire avancer la recherche scientifique dans le domaine des énergies renouvelables.

Le PlanetSolar, désormais sur le chemin du retour, est attendu en avril 2012 à Monaco au terme d'un périple de quelque 50.000 km. "Bon vent" à lui, même si l'expression perd ici un peu de son sens...

Source : http://www.greenzer.fr/planetsolar-Guinness-World-Records-3867