Course à l'espace, 2nd round. Après avoir gagné la première bataille contre l'Union soviétique, les Etats-Unis observent d'une œil inquiet l'émergence de la Chine. Jeudi, Pékin a lancé le module Tiangong-1 («palais céleste») qui doit lui permettre de tester l'arrimage spatial lors d'une future mission habitée, un premier pas vers l'exploitation d'une station spatiale chinoise en 2020.
L'opacité du projet met les experts mal à l'aise, explique Wired. S'agit-il d'un projet scientifique? Militaire? De prouver -si cela était nécessaire- que la Chine est une puissance avec qui il faut compter? Personne ne sait vraiment.
En solo
A l'heure où les Etats-Unis ont rangé leurs navettes au musée et dépendent de la Russie pour envoyer des astronautes vers l'ISS, la Chine poursuit sa marche en avant pour rattraper son retard. Après le premier «taïkonaute» en 2003, le test de l'arrimage constitue la seconde étape, avant une mission habitée permanente, et peut-être une base sur la Lune.
Ce qui gêne vraiment, c'est que la Chine fasse cela dans son coin, alors que la tendance va vers davantage de coopération internationale. Pour le test d'un missile anti-satellite, en 2007, Pékin n'avait par exemple prévenu personne et a éparpillé des dizaines de milliers de débris de l'espace, qui polluent l'orbite terrestre.
En 2020, la Chine pourrait disposer d'une station spatiale. Au même moment, l'ISS devrait en terminer avec sa mission et être précipité dans un océan. Un passage de témoin ?
Source : http://www.20minutes.fr/sciences/espace/797770-faut-il-avoir-peur-future-station-spatiale-chinoise