Dépistage d'un maximum de gens au moins une fois dans leur vie, ouverture aux associations du dépistage des homosexuels, des toxicomanes ou des migrants, prévention un peu élargie : le ministère de la santé a rendu public jeudi son plan de lutte contre le sida 2010-2014.
La version définitive du document, qui inclut la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles, a été mise en ligne par le ministère sur son site après que les instances spécialisées ont donné un avis, plutôt favorable. Le dépistage est «au coeur du dispositif», a dit jeudi la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.
«Vider le stock» des séropositifs qui s'ignorent
Environ 50.000 personnes sont infectées par le virus sans le savoir. Le retard de diagnostic est particulièrement préjudiciable pour les personnes qu'elles risquent d'infecter. Il faut «que chacun prenne conscience qu'il peut être concerné», dit le plan.
Le dépistage, gratuit, sera proposé «par le médecin traitant à l'occasion d'un recours aux soins» à la population de 15 à 70 ans, avec l'appui d'une campagne de communication, le mois prochain. Il n'est envisagé que de «proposer au moins un dépistage du VIH au cours de la vie», puisqu'il s'agit à ce stade, comme le dit Mme Bachelot, de «vider le stock» des séropositifs qui s'ignorent.
A ce jour, la ministre espère qu'au moins 5 millions de personnes accepteront de se faire tester, soit le double du chiffre actuel.
Dépistage annuel pour les populations à risque
Pour «renforcer l'action en direction de groupes les plus vulnérables», tels que les homosexuels, les migrants, les prostitués ou les usagers de drogue, un dépistage leur sera proposé annuellement, qui pourra être réalisé par des non-professionnels de santé tels que les associations. 10 centres de dépistage communautaire devraient être ouverts en 2011.
Tous les habitants de Guyane, où l'infection a des allures d'épidémie, se verront proposer aussi un dépistage annuel. En outre l'usage des tests de dépistage rapid...
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