Vous qui aimez la viande de buf, bonne nouvelle. Des chercheurs canadiens et français viennent de mettre en évidence les raisons de la présence, dans l'estomac de bovin, de la bactérie responsable du syndrome hémolytique et urémique (SHU). Autrement dit la « maladie du hamburger », une gastro-entérite gravissime qui attaque les reins. Cette découverte pourrait permettre de réduire sensiblement les risques de contamination alimentaire.
L'intestin est un véritable champ de bataille. Les bactéries s'y livrent en effet une lutte sans merci pour capter le carbone, l'azote... Bref, les sources d'énergie indispensables à leur survie. Les équipes de l'Université de Montréal au Canada, et de l'Institut national de la Recherche agronomique (INRA) en France, sont parvenues à démontrer qu'à ce petit jeu, la bactérie E Coli 0157 :H7, responsable du fameux SHU, est une championne.
Elle réussit à libérer l'azote de l'éthanolamine, une substance chimique présente dans l'intestin des vaches. Et ensuite, elle trouve le moyen de s'en nourrir. Ce que ne parviennent pas à faire les autres bactéries présentes dans le tube digestif de nos bovins. C'est ainsi que la tueuse parvient non seulement à survivre, mais aussi à se multiplier. C'est elle ensuite, qui provoque ces gastro-entérites chez les amateurs de viande crue (ou mal cuite), ainsi que certains consommateurs de lait ou de produits laitiers non pasteurisés.
Grâce à cette découverte le Pr Josée Harel, principal auteur de l'étude, espère pouvoir « sélectionner l'alimentation ou les probiotiques appropriés (qui permettront de) priver cette bactérie de sa source d'énergie vitale. Cette méthode devrait permettre de limiter la propagation de la bactérie dans la chaîne alimentaire. »
Source : http://www.destinationsante.com/Maladie-du-hamburger-une-fin-programmee.html