Sony : la remise en ligne des jeux risque de prendre plus de temps
Sony a annoncé samedi vouloir "prendre son temps" avant de rétablir son réseau PlayStation et son service musical Qriocity, fermés le 20 avril après l'attaque de pirates informatiques, quitte à ne pas respecter sa promesse de rouvrir au bout d'une semaine. "La compagnie prend son temps pour renforcer la protection et les codes des données et pour mettre au point les fonctions actualisées indispensables de surveillance renforcée pour une sécurité plus élevée", indique Sony dans un communiqué précisant que les "services reprendront par étapes et par régions, dès que la sécurité des consommateurs sera assurée".
Par ailleurs, Sony Electronics basé aux Etats-Unis a annoncé dans un communiqué en ligne que les noms et coordonnées de près de 2.500 abonnés volés par les pirates ont été retrouvés sur un site web. "Le site web était dépassé et inactif quand il a été découvert dans le cadre des recherches contre les pirates attaquant Sony", précise le communiqué. La compagnie précise que la plupart des abonnés concernés sont américains et qu'elle "a immédiatement fermé le site et fait effacer tous les liens qui conduisaient à la liste" sans donner davantage de détails sur le site concerné. Sony a réaffirmé qu'une police d'assurance gratuite valable un an s'appliquera notamment à son portail interactif PlayStation Network (PSN) et à Qriocity pour les abonnés américains. Sony a aussi un système de jeux sur Internet pour PC Sony Online Entertainment (SOE).
Le système SOE (24 millions de comptes dans le monde) a été attaqué les 16 et 17 avril, tandis que le PSN (77 millions d'inscrits) a été piraté entre les 17 et 19 avril et arrêté le 20 avril. PSN relie les utilisateurs de la console PlayStation 3, tandis que SOE permet à des milliers d'internautes du monde entier de participer simultanément à des jeux sur PC comme EverQuest ou Champions of Norrath. Parmi les informations piratées pourraient figurer les noms, adresse, date de naissance, sexe, numéro de téléphone, identifiant et mot de passe des internautes. La découverte du site annoncée samedi semble confirmer ces soupçons. Sony n'exclut pas que des coordonnées bancaires aient été interceptées, y compris le numéro de compte, le nom du client et du titulaire du compte, ainsi que l'adresse du client.
Source: http://lci.tf1.fr/
Alcool/routes: réserves des associations
Les associations contre la violence routière ont émis aujourd'hui les plus extrêmes réserves quant à une baisse éventuelle de 0,5 à 0,2 g de l'alcoolémie autorisée au volant, y décelant une "rumeur", "un ballon d'essai" du gouvernement, et doutant de l'efficacité de cette mesure.
Selon Le Parisien, la déléguée interministérielle à la sécurité routière (DISR), Michèle Merli, aurait brandi la menace de cette mesure lors d'une réunion avec des professionnels du secteur de l'alcool. Contactés par l'Agence France-Presse, ni la délégation interministérielle ni le ministère de l'Intérieur n'ont confirmé cette information. "Rien n'est décidé. Enormément de pistes sont évaluées" avant un comité interministériel de la sécurité routière (CISR) qui devrait se tenir "avant l'été", a déclaré le ministère.
"Une mesure facile, dont l'efficacité nous paraît bien relative"
"Cette rumeur n'est pas venue jusqu'à moi. Pour moi c'est une rumeur comme il y en aura beaucoup d'ici au CISR. Nous allons avoir autant de fuites qui seront autant de ballons d'essais pour voir les réactions", a répliqué Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière. Vice-président de Victimes et Citoyens, Vincent Julé-Parade indique ne pas connaître l'existence d'un tel projet, qualifié de "rumeur": "C'est typiquement la mesure qui ressort régulièrement des cartons, la mesure facile, dont l'efficacité nous paraît bien relative".
"Avec 0,8 gramme (ndlr: comme taux légal), l'Angleterre a moins de morts (ndlr: imputables à l'alcool). Je préfère un taux à 0,5 appliqué qu'un taux à 0,2 qui ne le sera pas", a-t-il poursuivi. "On ne veut pas de loi nouvelle tant que la précédente n'est pas suffisamment appliquée. On n'a déjà pas de maîtrise sur la règle des 0,5 g...", a renchéri Chantal Perrichon. "Un peu de sérieux!", s'est-elle offusquée.
Si un tel projet devait voir le jour, "le gouvernement se donnerait bonne conscience alors qu'il a calé à plusieurs reprises devant le lobby des alcooliers", notamment en renonçant à interdire la vente d'alcool dans les stations-service ou en autorisant le sponsoring des soirées étudiantes par des marques d'alcool, selon Chantal Perrichon. L'alcool est impliqué dans un accident mortel sur trois.
Avril a été marqué par une hausse de 20% des décès sur la route, la Sécurité routière invoquant un "relâchement" des comportements. Cette forte augmentation confirme une tendance entamée au début de l'année.
Source: http://www.lefigaro.fr/