L'actualité du 10 janvier 2011

Un enfant arrêté dans son école et conduit dans un centre de rétention

Nouvel avatar de la lutte contre l'immigration illégale. Des gendarmes sont venus chercher un enfant de six ans dans son école en Haute-Loire pour le conduire dans un centre de rétention avec son père en situation irrégulière.

Trois gendarmes, accompagnés du père de l'enfant, se sont rendus vendredi en milieu d'après-midi dans l'école du petit âgé de six ans, située à Langeac (Haute-Loire) pour qu'il soit conduit avec son père dans le centre de rétention de Nîmes, a expliqué une porte-parole de RESF. "Habillés en civil, ils ont récupéré l'enfant dans un couloir de l'école, la direction avait été avertie", a-t-elle précisé, faisant part de "l'émotion des parents d'élèves" de ce bourg d'environ 4000 habitants, où l'enfant était scolarisé depuis 2007.

Le père avait été arrêté jeudi soir pour une infraction concernant un vol de gasoil: "Les gendarmes ont constaté qu'il n'avait pas de papiers et ont prévenu le préfet", a expliqué la porte-parole de RESF, précisant que la compagne de cet homme, âgée de 20 ans, avait également été arrêtée. Le juge des libertés et de la détention de Nîmes a confirmé leur placement en rétention pour 15 jours, selon des sources concordantes.

"Persécutions politiques"

Un rassemblement de membres d'associations et de syndicats, de parents d'élèves ainsi que d'élus est prévu mardi à 16h30 devant l'école. "La situation du père est incontestable", a expliqué de son côté la préfecture de la Haute-Loire. Il "a été arrêté pour un délit et les gendarmes ont découvert à cette occasion qu'il avait une obligation de quitter le territoire. Il a exprimé le souhait d'avoir son enfant, tout s'est passé de la manière la plus optimale possible pour une situation inhabituelle", a-t-on ajouté.

Le père du garçonnet, d'origine arménienne, exilé en Russie où il a grandi, avait gagné la France en 2007, "fuyant des persécutions politiques", selon RESF. Il avait vu sa demande d'asile rejetée et avait reçu à l'automne une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). La famille était hébergée par des membres de l'équipe de football du village dans laquelle cet homme était très impliqué, ayant été joueur professionnel en Russie, selon la porte-parole de RESF.

Source: http://lci.tf1.fr/

Patrons et syndicats veulent aussi faire de 2011 une "année utile"

Quels seront les grands thèmes au menu de l'agenda social de 2011 ? Syndicats et patronat devaient se retrouver ce lundi pour discuter du menu. Une certitude en tout cas : pas question, pour les uns comme pour les autres, de faire de 2011 une année "blanche" avant la présidentielle.

L'agenda social s'annonce donc chargé. Après avoir rencontré les syndicats, le Medef a défini en décembre quatre axes de discussions : "emploi, protection sociale, vie au travail, dialogue social". "La priorité, c'est faire baisser le chômage, faciliter l'accès au marché du travail pour les nouvelles générations, augmenter le taux d'activité des seniors, renouveler la convention d'assurance chômage", a déclaré sa présidente, Laurence Parisot. Alors qu'à droite comme à gauche, une nouvelle offensive contre la durée légale du travail vient d'être lancée, syndicats et Medef conviennent en revanche que la question des 35 heures ne sera pas à l'ordre du jour. Elle est "réglée" pour les premiers, "trop complexe" pour qu'on en sorte par "une formule simple", pour le second.

Le dialogue n'en sera pas plus facile pour autant. Laurence Parisot estime que "la période qui s'ouvre est utile pour le dialogue social", mais ses partenaires ne cachent pas un certain scepticisme. "Nous y allons dans un esprit constructif" mais "nous sommes réservés sur tout ce qui est délibérations et discussions qui ne débouchent pas sur des négociations", a lancé Maurad Rabhi (CGT). "Si c'est pour nous faire patienter jusqu'en en 2012, ça ne sert à rien". Pas question toutefois pour les syndicats de rater le rendez-vous et éventuellement laisser la main au gouvernement ou aux partis sur des sujets qui sont à leurs yeux de la seule responsabilité des partenaires sociaux. Reste donc à fixer les thèmes précis des discussions syndicats-patronat qui se tiendront au siège du Medef, et leur calendrier.

Faciliter l'insertion des jeunes

Pour Laurent Berger (CFDT), les partenaires vont pour cela "partir du courrier envoyé par le Medef aux syndicats" mais sont déjà d'accord pour traiter d'emploi, en particulier celui des jeunes, alors qu'un jeune actif sur quatre est sans emploi. La CFDT souhaite "une négociation assez rapide" sur ce sujet, a précisé Laurent Berger, en se disant aussi "ouvert" à d'éventuelles négociations "sur les questions de l'organisation du travail, de la vie au travail et l'égalité au travail". Laurence Parisot veut se pencher sur les moyens "d'accélérer l'insertion sur le marché du travail" des jeunes, pour lesquels les difficultés de logement sont aussi "un frein" à l'emploi. Maurad Rabhi juge insuffisant de "discuter du logement et des transports". Il serait partisan d'aides aux entreprises "à condition" qu'il y ait à la clef "embauche et emploi durable pour le jeune".

Deuxième volet qui devrait figurer haut à l'agenda, la protection sociale, notamment l'assurance maladie et son financement. "On souhaiterait débattre de la mise en place d'une couverture complémentaire santé pour tous les salariés", a indiqué Laurent Berger. L'assurance chômage et les retraites complémentaires figurent également au menu. Les négociations pour une nouvelle convention d'assurance chômage s'ouvriront le 24 janvier et devraient aboutir d'ici à fin mars, date à laquelle expire l'actuelle convention qui fixe le niveau des cotisations et des allocations.

Source: http://lci.tf1.fr/